France - Le train des Merveilles, porte d'accès aux sentiers de rando du Mercantour

L'histoire du train des merveilles trouve son origine en 1851 dans un projet italien : relier par Nice au Piémont par le rail. Plusieurs tracés de ligne sont alors étudiés. En 1860, le comté de Nice devient français et le projet de la ligne de Nice à Coni est relancé en 1871. Les travaux côté italien débutent en 1882. En 1900, il est décidé côté français de construire une ligne de Nice à Breil-sur-Roya. Les travaux s'étalent sur plusieurs années, aussi bien côté italien que côté français, et sont freinés par l'arrivée de la première guerre mondiale.

Le 30 octobre 1928 la ligne Nice /Breil-sur-Roya / Coni et la ligne Breil-sur-Roya / Vintimille sont inaugurées.

En 1940, l'Italie déclare la guerre à la France : la France détruit alors plusieurs installations stratégiques (ponts / viaducs) pour limiter le risque d'invasion. En 1943/1944 la fin du conflit provoque de nouveaux dégâts mais le trafic peut finalement reprendre partiellement à l'été 1945. L'intégralité de la ligne ne sera rouverte qu'en 1979.

En octobre 2020, la tempête Alex cause des dégâts considérables sur les liaisons routières : les villages de la vallée de la Roya ne sont plus accessibles par la route et la ligne de train reste le seul accès terrestre possible. Le chemin de fer, menacé plusieurs fois de fermeture auparavant permet d'acheminer des biens matériels et des renforts humains dans la vallée.

Depuis quelques temps, l'envie d'aller dans le Mercantour nous démange : la région a l'air super belle, on ne connaît pas du tout et surtout : on peut y aller en train !

Après avoir abandonné cette idée en octobre 2023 pour cause de météo pourrie (à la place on a décidé de retourner en laponie suédoise, plutôt sympa aussi ;) ) on décide de profiter d'une dizaine de jours de congés début mai pour aller sur la côte d'Azur en train et de pousser jusqu'au Mercantour.

Cette fois encore, la météo n'est pas au rendez-vous et face aux orages programmés et aux mètres de neige qui rendent difficile le passage de certains cols, on décide, à regret, de renoncer à nos envies de bivouac et de découverte de la vallée des Merveilles.

Pas de regret cependant : la ligne de train vaut à elle seule le voyage. Passer à flanc de montagne entre tunnels et ponts le nez collé aux vitres à regarder les petits villages perchés, il ne nous en faut pas plus pour être heureux ;)

Sur le trajet aller, on décide de se ménager une longue correspondance à Breil-sur-Roya pour aller voir à quoi ressemblent les environs (et faire quelques courses).

Le village s'étale sur le bord de La Roya et s'étend au gré des petites ruelles bordées de quelques commerces et d'habitations : depuis le passage de la tempête Alex, la vie reprend son cours et les travaux de restauration sont finis à plusieurs endroits de la ville.

Plein de randos sont accessibles directement depuis la ville : du fait de la (courte) durée de notre correspondance nous n'avons pu avoir qu'un petit aperçu des sentiers du coin !

Au niveau de la gare il y a aussi un écomusée sur le train des merveilles qui se situe a priori à l'intérieur d'anciennes voitures réaménagées (pas eu l'occasion d'y aller sur ce voyage)

Le village de Tende ne manque pas de charme avec ses petites ruelles dans lesquelles se perdre, pratique pour les jours de pluie ! Il y a aussi un musée sur place (le musée départemental des merveilles) qui avait l'air chouette mais que l'on n'a pas visité, par manque de temps.

Depuis Tende, les possibilités de rando ne manquent pas et comme on n'est là que pour quelques jours, il nous faut choisir au gré des conseils de l'office de tourisme et de la carte IGN présente dans notre logement.

Au final, on part à l'opposé de la vallée des merveilles, direction le col de Tende qui marque la frontière avec l'Italie pour une petite boucle en empruntant en partie le GR 52 A avec des supers points de vue sur la suite de la ligne de train (après Tende)

Une fois de plus, on a sous-estimé la durée de la rando et on rentre avec les premières lueurs du soir... Ce qui nous aura permis de bien profiter des montagnes du Mercantour sur ce petit secteur : aucun doute, on aimerait bien y retourner pour explorer davantage les environs, en espérant que les conditions seront cette fois réunies pour du bivouac !

La ligne de Nice à Tende va fermer de septembre 2024 à décembre 2025 (pour travaux) : vite, vite il est encore temps de la prendre pour aller bivouaquer ou découvrir les peintures rupestres de la vallée des merveilles cet été ! Par la suite, des relais en bus sont prévus, la vallée des merveilles restera donc toujours accessible en mobilité douce.

Une dizaine de trains SNCF circulent chaque jour de Nice à Breil-sur-Roya, certains font la jonction jusqu'à Tende. Sur le premier trajet de la journée(départ 9h15 de Nice), présence gratuite d'un guide conférencier à bord "qui mettra en relief les beautés du paysage et la richesse du patrimoine artistique et culturel de l’arrière-pays niçois et mentonnais" (sic SNCF)

Tarif aller simple sans réduction = 15,80 euros (en juin 2024). Mais si vous passez du temps dans la région on vous conseille la carte Zou Malin qui est très vite amortie ;)

Des trains Trenitalia assurent également la jonction Tende-Breil sur Roya (ligne Coni-Ventimille) : horaires indiqués en gare de Tende et billets de train à prendre directement à bord.

Pour rejoindre la vallée des merveilles depuis Tende ou Saint-Dalmas-de-Tende, jonction par le bus 23 via le lac des Mesches (avec possibilité de mettre les vélos) du 1er juin au 30 septembre (2024).